Présentation de Didier Brandelet
À 50 ans, l’œil toujours rivé sur le boîtier, Didier Brandelet est l’un de ces photographes sous-marin qui ont tout misé ou presque sur leur passion de la mer, de la plongée et des voyages pour passer plus de temps contre le hublot d’un avion que celui d’un métro. Sa spécialité, faire rêver en restituant le plaisir d’un voyage plongée à l’autre bout de la planète… Spécialisé en reportages et expéditions plongées pour les principaux Tour-opérateurs.
Né à la Croix-Rousse. Première plongée à 8 ans en Méditerranée. 42 ans après et plus de 6000 plongées, il barbote toujours. Les premières images c’est avec l’appareil photo du papa ! Un sac à dos et un bon copain pour parcourir l’Amérique du Sud, Bornéo pendant 1 an puis les continents se succèdent.
En 1990 il gagne le concours photo du Peter Stuyvesant Travel et empoche au passage une quarantaine de billets d’avion pour un tour du monde de ses rêves ! C’est la découverte de la mer Rouge et de Sharm el Sheikh, le choc !
De retour les premières photos vendues sont terrestres, il travaille alors comme créatif dans une importante agence de pub. Mais le souvenir de la Mer Rouge reste trop fort, il plaque tout et part pendant 5 ans vivre ses passions, la plongée et la photo, au bout du Sinaï, l’occasion de noyer bon nombre de Nikonos avant de comprendre les règles essentielles de la rigueur et du nettoyage…
De retour à Lyon avec une impressionnante collection de clichés, il drague les magazines ainsi que les photothèques qui ne tardent pas à diffuser ses premières images. Il crée et dirige actuellement l’agence BLUE, reportages en tous genres et aussi studio spécialisé dans la publicité et la production d’éditions diverses.
“Mes premières photos ? Une catastrophe ! À chaque nouveau Nikonos je sortais de l’eau avec un aquarium, de quoi se faire étrangler par le responsable du budget familial ! Enfant j’ai longtemps parcouru les fonds en observant ses habitants. Au bout de quelques plongées on se familiarise avec les réactions des poissons. Une respiration lente, très lente voire inexistante sur plusieurs dizaines de mètres est la clé d’une image forte. La plupart des habitants sous-marins sont si timides que la moindre bulle les ferait décamper à tir de nageoires. Mais il faut bien se rendre à l’évidence, il faut se démarquer, trouver de nouveau angles de vue, surtout sur des sujets exploités par tous les photographes sous-marins. N’hésitez pas à rester immobiles, cadrez, recadrez, tournez autour de votre sujet, ne jamais déclencher sans visualiser mentalement votre image.
J’aime bien plonger avec au moins deux caissons, un équipé du grand angle l’autre d’une optique macro, je peux ainsi couvrir tous les sujets, quand on a que 8 ou 10 plongées par reportage une image de plus n’est jamais une image de trop.
Je réalise depuis toujours mes reportages plongée en une semaine voir trois jours ! Aussi il me faut réussir un minimum de photos “de sécurité” en prévision d’une fin de voyage imprévue, pluie, compresseur en panne, vol, et j’en passe. Lors de la première plongée je scrute, j’observe, visibilité, lumière disponible. Puis de retour à la surface je sais quel sera le bon objectif et le bon éclairage. Macro, petit flash si les particules sont nombreuses, grand angle, double flash si la visi est excellente et au cas où un requin -baleine croiserait dans les parages.
Une fois la plongée terminée je récupère rapidement mon boîtier Nikon pour faire des extérieurs, un reportage voyage c’est 50 % de sous-marin et autant de terrestre il faut donc profiter de la journée pour partir à la découverte du lieu de plongée. Dans le désert ou sous les tropiques je privilégie la lumière entre 6h00 et 9h 00 puis plus tard entre 16h00 et 19h00, un monopode est utile pour éviter les flous lors de prises de vues au 200 mm.
Au fur et à mesure des voyages je rencontre des situations complètement différentes, c’est ce qui me fascine dans ce monde qui nous entoure, comme la Méditerranée avec ses fonds magiques, mon terrain de jeu favori avec la mer Rouge. Cela me permet de régler et de tester de nouveaux angles, du matériel neuf ou en encore des éclairages différents avant de partir plus loin pour ramener aux lecteurs un peu de mon rêve… »
Mon matériel photo :
Boîtiers Nikon D800, des objectifs du 16 au 300 mm. Caissons ISOTTA. Flashs INON Z240. Un jeu de connexions et de têtes de flash en double au cas ou… Un sac style hotte du père Noël rempli de ruban adhésif, outils divers, colle Cyanolite, l’indispensable couteau suisse…
Un sac à dos capable d’affronter l’Everest, une valise Pélican étanche et résistante aux chocs et enfin un chariot en alu pour pouvoir trimballer 70 kg de bagages seul. Mon rêve ? Un copain assistant pour pouvoir descendre le plus de caissons étanches…
Équipement de plongée AQUALUNG.
Un grand merci à lui pour les images qu’il nous a autorisé à utiliser pour illustrer les pages de ce site.